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23 janvier 2009 5 23 /01 /janvier /2009 13:16
1973, la CFDT porte la lutte chez LIP 
2007, la CFDT porte plainte contre ceux qui luttent ...


Le 19 avril 2005, des chômeurs, des intermittents du spectacle, des retraités, bref des travailleurs se sont invités au siège de la CFDT pour demander pour quelles raisons et au nom de quoi "les accords" les concernant avaient été signés.

Deux ans plus tard, sans autre motif que la "violation de domicile", deux des manifestants (Michel Roger de la Compagnie Jolie Môme et Ludovic Prieur animateur du webmédia associatif et coopératif hns-info.net) sont mis en examen à la demande de la Direction Nationale de la CFDT.


Mais qui dépasse la ligne jaune ?
Des travailleurs qui en arrivent à occuper un local syndical ?
Ou un syndicat qui porte plainte contre des travailleurs en lutte ?

Quoiqu'il en soit, moi, si j'avais su j'y serais allé ... !

Pour signer la pétition, cliquez ici

Proces CFDT / Ludovic et Michel : le verdict

Le résultat d’hier en quelques mots :


Deux mille euros d’amende avec sursis et 1 euro symbolique de dommages et intérêts à déverser à la CFDT pour "violation de domicile" Voila ce a quoi sont condamnés Michel et Ludovic. Et ce pour avoir osé demander, en nombre et pacifiquement des explications aux dirigeants nationaux de la CFDT, signataires des accords de 2003 concernant les chômeurs et intermittents.


Parce que l’on ne peut pas laisser condamner cet outil traditionnel et parfois indispensable de la lutte, syndicale ou politique qu’est l’occupation. Parce que l’on a eu raison de demander des comptes à un syndicat qui signe avec le MEDEF contre les travailleurs. Parce que la CFDT vient à nouveau de signer un accord UNEDIC qui prévoit de laisser plus de la moitié des chômeurs non indemnisés. Parce que ni Michel ni Ludovic ne doivent être privés de leur droit à manifester pour les 5 années qui viennent. Parce que la politique de la direction nationale de la CFDT s’attaque à tous les salariés. Parce que l’époque impose de nécessaires mobilisations...

Ils ont décidé de faire appel dés aujourd’hui.


Tous les soutiens sont les bienvenus. Merci à ceux qui ont manifesté leur soutien aujourd’hui et depuis le début de cette affaire.

Et un premier commentaire qui nous a plu :

(site de al compagnie "Jolie Môme :http://www.cie-joliemome.org/)


L’Histoire du mouvement ouvrier a été marquée par de grandes conquêtes sociales : Sécurité sociale, retraites, congés payés, allocations chômage... Obtenues le plus souvent avec l’aide des syndicats. Il faut bien admettre que ces conquêtes remontent à il y a fort longtemps. De nouveaux droits se font attendre. Malheureusement, au moment où l’on attend un sursaut de la part des organisations syndicales pour faire face à toutes les attaques du patronat et du gouvernement, l’une des plus importantes d’entre elles, la CFDT, invente une nouvelle forme de pratique qu’elle croit sans doute moderne : la collaboration (de plus en plus) étroite avec le MEDEF.


La CFDT se retrouve aujourd’hui toute seule à signer un accord visant à diminuer les droits des chômeurs. Mais ce n’est pas tout. La CFDT, considérant sans doute qu’il n’y a plus lieu d’employer des moyens d’action désuets tels que la grève (François Chérèque dénonce l’action du syndicat Sud de la gare Saint-Lazare) ou l’occupation, vient de faire condamner aujourd’hui deux militants ayant participé, il y a trois ans, à une action visant à interpeller ses dirigeants suite à son approbation de la contre-réforme des retraites et la signature d’accords avec le MEDEF sur le dos des intermittents et précaires.


Cette condamnation est gravissime pour les militants de tous les syndicats. Même si la peine est relativement légère, elle n’est pas symbolique. C’est la première fois dans l’Histoire qu’un syndicat fait condamner en justice une pratique syndicale. Comme a pu le dire le député André Chassaigne, venu à la barre soutenir Ludovic et Michel : "comment je vais faire, maintenant, alors que je soutiens, l’action de militants CFDT qui occupent leur usine ?" Aujourd’hui, alors que Michèle Alliot-Marie envisage de criminaliser les occupations de lieux publics ou privés, le gouvernement vient de recevoir un sacré coup de main de la part de la CFDT pour concrétiser cette intention. Tous les syndicats doivent à réagir à cette ignominie.


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23 janvier 2009 5 23 /01 /janvier /2009 12:41

Appel unitaire des orgas syndicales
mobilisation le 29 janvier 2009


 
APPEL DES ORGANISATIONS SYNDICALES
CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FO, FSU, SOLIDAIRES, UNSA.


    La crise économique amplifiée par la crise financière internationale touche durement une grande partie des salariés dans leurs emplois et

leurs revenus. Alors qu'ils n'en sont en rien responsables les salariés, demandeurs d'emploi et retraités, en sont les premières victimes. Elle menace l'avenir des jeunes, met à mal la cohésion sociale et les solidarités ; elle accroît les inégalités et les risques de précarité.

    Surmonter cette crise implique des mesures urgentes d'une autre nature que celles prises par l'Etat et les entreprises, pour être au service de l'emploi et des rémunérations.


    C'est pourquoi, les organisations syndicales (CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FO, FSU, SOLIDAIRES, UNSA) appellent les salariés du privé et du public, les chômeurs et les retraités, à une journée nationale de mobilisation interprofessionnelle le 29 janvier 2009 : elle donnera lieu dans tout le pays à des grèves et des manifestations.


Elles appellent à agir massivement et interpeller les responsables gouvernementaux, les responsables patronaux et les employeurs pour :

- défendre l'emploi privé et public,

- lutter contre la précarité et les déréglementations économiques et sociales,

- exiger des politiques de rémunérations qui assurent le maintien du pouvoir d'achat des salariés, des chômeurs et des retraités et réduisent les inégalités,

- défendre le cadre collectif et solidaire de la protection sociale,

- des services publics de qualité qui assurent en particulier tout leur rôle de réponse aux besoins sociaux et de solidarité.


Les organisations syndicales rendront publique le 5 janvier 2009, une déclaration commune développant leurs propositions et revendications.

Paris, le 15 décembre 2009

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9 janvier 2009 5 09 /01 /janvier /2009 21:08
12 règles infaillibles
pour publier des nouvelles
en provenance du Proche Orient dans les grands médias.


source : http://www.legrandsoir.info/spip.php?article7769

 

1. Au Proche Orient, ce sont toujours les Arabes qui attaquent les premiers et c'est toujours Israël que se défend. Cette défense s'appelle « représailles ».

2. Ni les Arabes, ni les Palestiniens, ni les Libanais n'ont le droit de tuer des civils. On appelle cela du « terrorisme ».

3. Israël a le droit de tuer des civils. Cela s'appelle de la « légitime défense ».

4. Lorsque Israël tue des civils en masse, les puissances occidentales demandent qu'il le fasse avec plus de retenue. Cela s'appelle « réactions de la communauté internationale ».

5. Ni les Palestiniens ni les Libanais n'ont le droit de capturer des soldats israéliens à l'intérieur d'installations militaires équipées de sentinelles et de postes de combat. Il faut appeler cela « séquestration de personnes sans défense ».

6. Israël a le droit de séquestrer, à n'importe quelle heure et n'importe où, autant de Palestiniens et de Libanais qu'il lui plaira. Le chiffre actuel tourne autour de dix mille, parmi lesquels 300 sont des enfants et mille sont des femmes. Il n'est pas nécessaire de fournir la moindre preuve de culpabilité. Israël a le droit de garder en détention indéfiniment des prisonniers, même si ceux-ci sont des personnalités démocratiquement élues par les Palestiniens. On appelle cela « emprisonnement de terroristes ».

7. Quand on mentionne le mot "Hezbollah", il est obligatoire d'ajouter dans la même phrase : « soutenu et financé par la Syrie et par l'Iran ».

8. Quand on mentionne « Israël », il est catégoriquement interdit d'ajouter : « soutenu et financé par les Etats-Unis ». Cela pourrait donner l'impression que le conflit est inégal et que l'existence d'Israël ne court aucun danger.

9. Dans les informations concernant Israël, il faut toujours éviter qu'apparaissent les locutions suivantes : « Territoires occupés », « Résolutions de l'ONU », « Violations des Droits de l'Homme » et « Convention de Genève ».

10. Les Palestiniens, comme les Libanais, sont toujours des « lâches » qui se cachent au milieu d'une population civile qui ne les aime pas. S'ils dorment chez eux, avec leur famille, cela porte un nom : « lâcheté ». Israël a le droit d'anéantir, avec des bombes et des missiles, les quartiers où ils dorment. Cela s'appelle : « des frappes chirurgicales de haute précision ».

11. Les Israéliens parlent mieux l'anglais, le français, l'espagnol ou le portugais que les Arabes. C'est pourquoi ils méritent d'être interviewés plus souvent et, donc, d'avoir plus souvent que les Arabes l'occasion d'expliquer, au grand public, les règles ci-dessus pour la rédaction des nouvelles (règles 1 à 10). On appelle cela « la neutralité journalistique ».

12. Toutes les personnes qui ne sont pas d'accord avec les susdites Règles sont, et il faut que cela se sache, des « terroristes antisémites hautement dangereux »


sur la même page, une parodie :


Règle n°1 : Les Israéliens ont le droit de jouer sur les deux parties du terrain ; en revanche, les Palestiniens joueront uniquement sur la leur.

Règle n°2 : Pour des raisons de sécurité, il est interdit aux Palestiniens de faire des passes au sein de leur équipe, le ballon étant en effet susceptible de blesser un joueur israélien.

Règle n°3 : Il n'y aura pas de cage de buts sur le terrain israélien.

Règle n°4 : l'équipe israélienne est autorisée à marquer un but à n'importe quel moment, y compris à la mi-temps et y compris de la main.

Règle n°5 : Aucun supporter palestinien ne sera admis parmi les spectateurs. Seule l'équipe israélienne a le droit d'être supportée.

Règle n°6 : C'est aux Israéliens de choisir les journalistes de la presse sportive et le contenu de leurs articles.

Règle n°7 : L'équipe israélienne encourage les joueurs palestiniens à marquer des buts dans leur propre cage. Ceux qui s'y refuseront seront qualifiés de terroristes et seront interdits de jeu.

Règle n°8 : Les joueurs palestiniens sont autorisés à quitter le terrain ; il leur est en revanche impossible d'y retourner, mais ils peuvent se faire remplacer par des joueurs israéliens.

Règle n°9 : L'équipe israélienne choisit les arbitres et elle leur indique là où ils doivent regarder.

Règle n°10 : Le capitaine de l'équipe palestinienne sera nommé par l'équipe adverse.

Règle n°11 : Ni les fautes des Israéliens, ni les belles phases de jeu des Palestiniens ne pourront être retransmis à la télévision.

Règle n°12 : Israel est autorisé à confisquer l'argent donné par les sponsors des clubs palestiniens si ces derniers se comportent mal sur le terrain en cherchant à gagner la partie.

Règle n°13 : Seuls les joueurs israéliens ont droit à des rafraîchissements.

Règle n°14 : L'équipe palestinienne devra jouer où et quand son adversaire le décidera.

Règle n°15 : Naturellement, ces règles ne valent que pour les Palestiniens. L'équipe israélienne est autorisée à changer les règles à tout moment. Il n'est pas nécessaire d'avertir les Palestiniens des changements.

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8 janvier 2009 4 08 /01 /janvier /2009 14:07
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3 janvier 2009 6 03 /01 /janvier /2009 21:36

 

 

                           Communiqué de presse

 

                    

Les Alternatifs condamnent l'offensive criminelle d'Israël contre la bande de Gaza


 À nouveau mais avec une violence inégalée Israël, à l'approche de ses élections législatives s'est déchaîné contre le peuple palestinien. La longue passation du pouvoir aux États-Unis, la complicité tacite de l'Union européenne qui a renforcé ses relations avec Israël en décembre sous la présidence de Nicolas Sarkozy aux positions nettement pro-israéliennes n'ont pu qu'encourager ces attaques. Depuis
 maintenant des années, la bande de Gaza subit un siège criminel qui viole délibérément toutes les lois internationales : un million et demi de civils sont prisonniers de l’armée israélienne et privés de tout : de nourriture, de carburant, d’électricité, de médicaments, de matériel scolaire … L’aéroport et le port ont été détruits avant même d’avoir jamais pu fonctionner. Il est interdit de pêcher.
La population subit une « punition » collective impitoyable pour continuer à résister.
La communauté internationale laisse faire, voire encourage  ce siège.

Tout peuple assiégé a le droit de résister à l’oppression.

Il n’y aura pas de sécurité pour les Israéliens sans sécurité pour la population de Gaza.

 Les Alternatifs demandent à la France d'intervenir :
 1) auprès du gouvernement israélien pour qu’il mette fin immédiatement à l'opération « plomb durci » et au blocus meurtrier contre la bande de Gaza.
 2) auprès de l'Union européenne pour que soit mise en oeuvre la suspension des accords UE / Israël, conformément à l’article 2 des dits accords, tant que l'État d'Israël se rendra coupable de violations du
 droit international.
 3) au Conseil de sécurité de l'ONU pour que l'État d'Israël soit condamné pour ce qu'il inflige aux Gazaouis et sanctionné jusqu'à l'ouverture de véritables négociations de paix sous l'égide du droit
 et de la justice.
 4) auprès de l'UE et de l'ONU pour l’envoi d'urgence d’une force d’interposition et de protection de la population civile palestinienne, sous contrôle des Nations unies.


Les ALTERNATIFS

solidarités - écologie - féminisme – autogestion

40 rue de Malte 75011 Paris

tel :  01-43-57-44-80 - fax : 01-43-57-64-50

www.alternatifs.org



 Ils appellent à participer  aux manifestations organisées  par le Collectif National pour une Paix Juste et Durable  entre Palestiniens et Israéliens
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3 janvier 2009 6 03 /01 /janvier /2009 21:21



Selon la jolie formule de ma copine Maryl :

 


Je vous souhaite une année 2009

riche en GRANDES belles choses et de petits riens délicieux !

 

 

 

Et pour le dire en couleur :


En Provençal : bòna annada
En Provençal rhodanien : bono annado

En Alsacien : e glëckliches nëies OU güets nëies johr
En Basque : urte berri on
En Breton : bloavezh mat OU bloavez mad
En Corse : pace e salute
En Francique Lorrain : Proscht nei Johr OU Beschte Wìnsch fer's neije Johr
En Languedocien : bona annada

En Créole ANTILLAIS : bon lanné

En Créole GUADELOUPÉEN : bonne année
En Créole GUYANAIS : bon nannen OU bon lannen
En Créole HAITIEN : bònn ané
En Créole MARTINIQUAIS : bon lanné OU bonanné
En Créole RÉUNIONNAIS : bone-érèz ané
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3 janvier 2009 6 03 /01 /janvier /2009 20:53
Un article de Bruno Riondet, Les Alternatifs 86, merci à lui !

Dakar 2009,

l’indécence s’exporte en Amérique du Sud


Une fois encore, le rallye Paris-Dakar va rivaliser de gaspillage et de spectacle médiatisé pour ce qui n’est rien d’autre qu’un jouet de gosse de riches.

Après avoir bien sali l’Afrique, ces « mad max » de bazar s’en vont à la conquête du Nouveau Monde plus de 5 siècles après Christophe Collomb.

 

Alors que les regards se tournent vers les exclus, les sans papiers, les SDF, les personnes qui bouclent difficilement leur fin de mois, les ouvrierEs licenciéEs, pendant que montent de toutes parts les périls écologiques, l’indécence prend une tournure particulièrement scandaleuse et insupportable.

 

Alors que les preuves de perturbations climatiques liées au développement de l’économie libérale – qui n’est rien d’autre qu’une économie de prédation, contre les Humains et contre la nature - , le rallye offre l’image d’un gaspillage de ressources énergétiques, dans le seul but de relier le plus vite possible deux points entre lesquels il faudrait plutôt du respect et de l’admiration pour les Humains qui y vivent.

 

L’autre volet de l’indécence tient à la mise en relation de cette soi-disant « compétition sportive » ( ?) avec les campagnes sur la prévention routière.

Comment expliquer aux jeunes (et moins jeunes !) conducteurs que la route nécessite une vitesse modérée, si on leur montre avec envie et grandiloquence qu’ailleurs (sous-entendu : chez les autres, les Africains ou les sud-américains, les pauvres de la planète) on peut faire ce qu’on veut. Laisser une épave au bord de la route. Traverser des villages tout moteur vrombissant.

 

Nous sommes tristes de l’ « humanité » que nous donnons à voir, au reste du monde, à l’occasion de cet ahurissant jeux de gladiateurs de temps qui se voudraient modernes.

Et qui ne sont finalement qu’une triste « régression sociale et humaine ».

 

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22 décembre 2008 1 22 /12 /décembre /2008 23:56



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21 décembre 2008 7 21 /12 /décembre /2008 21:11


Communiqué du « caféministe » qui s'est tenu à Romans 

mardi 9 décembre 2008


"C’est bientôt Noël, arrêtons de jouer avec le sexisme !"

Les jouets destinés aux filles se résument facilement par : Sois belle et fais le ménage !  

pages roses. L’univers des garçons est marqué par des thématiques extérieures au foyer, l’aventure, la vitesse, le bricolage, les sciences…(pages bleues)

Ne  sera t-il pas facile par la suite de qualifier d’innées ou de naturelles les caractéristiques féminines et masculines ainsi inculquées?

 

            Après analyse des documents : catalogues de jouets de grandes surfaces,  livres pour enfants  et après  la lecture d'extraits du livre : «  Contre les jouets sexistes » de  Mix-cité édité aux éditions « L'échappée »,  nous pouvons affirmer  que le choix, l'achat des jouets sont ostensiblement orientés par une volonté  de les rendre sexués. Les jeux des filles appartiennent à l'espace privé familiale: soins, entretien... Les jeux des garçons à l'espace publique, guerrier, compétitif, technique....

            Aux filles, dans les pages roses, on offre uniquement des poupées qui ferment les yeux et font pipi, des mini-aspirateurs et des dînettes ou encore des têtes à coiffer et du maquillage. Tout ça pour leur apprendre à être et vouloir être des mères, à trouver naturel plus tard de faire le ménage et de souffrir pour se faire ‘belles et féminines’.

            Pour les garçons, dans les pages bleues, le choix est plus large : on leur offre des boites à outils, des petites voitures, des microscopes, des jeux vidéo et des pistolets en plastique. Tout ça pour leur apprendre le bricolage, leur donner le goût de la science et de la conquête du monde, encourager leur agressivité et leur ‘virilité’ mais surtout pas pour leur apprendre à s’occuper des enfants et à faire le ménage…

            L’industrie des jouets et de nombreux livres pour enfants enferment les filles et les garçons dans des rôles imposés dès leur plus jeune âge. Est-ce vraiment grave ? Nous le pensons : on continue à classifier et élever les enfants selon leur sexe. Cette éducation a ensuite des répercussions dans les comportements, l'orientation professionnelle ou la répartition des tâches ménagères.  L'éducation, les médias, l'enseignement et les jouets :  c'est un ensemble qui véhicule encore trop de représentations.  Il reste beaucoup de travail à faire. Pourquoi en sommes-nous toujours là 40 ans après les contestations féministes ?.....

            Nous demandons aux responsables de magasins, aux publicistes, aux personnes qui offrent des jouets  de  changer leurs pratiques pour que les filles et les garçons ne subissent plus à leur insu  (et à l’insu de leurs parents qui ne pensent pas accomplir un acte déterminant  en offrant un « simple jouet ») une telle  manipulation. Manipulation  qui  conduit les enfants à avoir rune vision du monde où :  on pense que c’est aux femmes d’assurer l’entretien des enfants, que· les femmes sont contraintes d’assumer l’essentiel des tâches ménagères (en France, 80% des tâches domestiques sont faites par les femmes, même si  on a l’illusion d’un progrès de la condition des femmes), que les femmes doivent à tout prix plaire aux hommes, que  les hommes doivent ‘assurer’, être ‘virils’ et adopter des comportements violents, compétitifs et guerriers. Celles et ceux qui n’entrent pas dans ce moule sont exclu-e-s et ridiculisé-e-s.

            Les différences entre les femmes et les hommes ne sont pas naturelles, mais apprises ! En offrant aux enfants des jouets qui entretiennent les stéréotypes sexistes, filles / garçons, nous contribuons aux inégalités du monde de demain et à l’oppression des femmes. Ne participons pas au ‘dressage’ culturel des enfants ! Offrons des livres et des jouets non connotés sexistes!

CONTRE LE SEXISME, SOYONS INVENTIVES ET INVENTIFS !

DES JOUETS POUR S’AMUSER, PAS POUR ETRE FORMATÉ-E !

 

Signataires : Des personnes sans étiquettes et : Brigitte Bugnazet,  Sandrine Farruggio  Sandrine Lavalle du collectif  Contre Coups ( contre les violences conjugales), Anne Marie Goux ( Femmes Solidaires), Frédérique Payen ( les alternatif Rouges et Verts) ,Odile Geslin (élue à la mairie de Romans), Françoise Maquin (caféministes, Nouvelle Education Populaire et collectif Ruptures), Marie-José Reny (institutrice).

 

 Blog des caféministes : http://lecafe-ministe.blogspirit.com/

 

 

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19 décembre 2008 5 19 /12 /décembre /2008 23:00

Nouvelle administration US : Obama choisit ceux qui ont échoué


Éric Toussaint et Damien Millet

Source: http://www.voltairenet.org/article158650.html#auteur6485


Barack Obama, le chou-chou de Wall Street et de la City étiqueté par de bons publicitaires « candidat des pauvres » vient de nommer son équipe économique. L’ex-sénateur de l’Illinois, qui a conduit la campagne électorale la plus dispendieuse de l’Histoire grâce aux subsides de JP Morgan Chase et Goldman Sachs, a rappelé à la Maison-Blanche ceux qui y ont organisé la vague de dérégulation des années 90, observent Damien Millet et Éric Toussaint. Washington entend utiliser les désordres de la crise financière pour accélérer la globalisation.

Certains s’attendaient à ce que Barack Obama, nouveau président des États-Unis, nomme une équipe économique profondément renouvelée afin de mettre en œuvre un New Deal. Obama allait changer le capitalisme, à défaut de l’abolir, et procéder à une nouvelle vague de régulation de l’économie. Mais en fait, Obama a choisi les plus conservateurs parmi les conseillers démocrates, ceux-là mêmes qui ont organisé la déréglementation forcenée quand Bill Clinton était président à la fin des années 1990. La cohérence de son choix, à travers trois noms emblématiques, est révélatrice.

Premier en piste, Robert Rubin est secrétaire au Trésor entre 1995 et 1999. Dès son arrivée, il est confronté à la crise financière au Mexique, premier grand échec du modèle néolibéral dans les années 1990. Par la suite, il impose avec le FMI un traitement de choc qui aggrave les crises survenues en Asie du Sud-Est en 1997-98, puis en Russie et en Amérique latine en 1999. Rubin ne doute toujours pas des bienfaits de la libéralisation et il contribue résolument à imposer aux populations des pays émergents des politiques qui dégradent leurs conditions de vie et augmentent les inégalités. Aux États-Unis, il pèse de tout son poids pour obtenir l’abrogation du Glass Steagall Act, ou Banking Act, en place depuis 1933, qui a notamment déclaré incompatibles les métiers de banque de dépôt et de banque d’investissement. La porte est alors grande ouverte pour toutes sortes d’excès de la part de financiers avides de profits maximums, rendant possible la crise internationale actuelle. Pour boucler la boucle, cette abrogation du Banking Act permet la fusion de Citicorp avec Travelers Group pour former le géant bancaire Citigroup. Par la suite, Robert Rubin devient l’un des principaux responsables de Citigroup… que le gouvernement des États-Unis vient de sauver dans l’urgence en novembre 2008 en garantissant pour plus de 300 milliards de dollars d’actifs ! Malgré cela, Rubin est l’un des principaux conseillers de Barack Obama.

Deuxième personnalité en scène, Lawrence Summers hérite pour sa part du poste de directeur du Conseil économique national de la Maison-Blanche. Son parcours comporte pourtant un certain nombre de taches qui auraient dû être indélébiles… En décembre 1991, alors économiste en chef de la Banque mondiale, Summers ose écrire dans une note interne : « Les pays sous-peuplés d’Afrique sont largement sous-pollués. La qualité de l’air y est d’un niveau inutilement élevé par rapport à Los Angeles ou Mexico. Il faut encourager une migration plus importante des industries polluantes vers les pays moins avancés. Une certaine dose de pollution devrait exister dans les pays où les salaires sont les plus bas. Je pense que la logique économique qui veut que des masses de déchets toxiques soient déversées là où les salaires sont les plus faibles est imparable. [...] L’inquiétude [à propos des agents toxiques] sera de toute évidence beaucoup plus élevée dans un pays où les gens vivent assez longtemps pour attraper le cancer que dans un pays où la mortalité infantile est de 200 pour 1 000 à cinq ans » [1 ]. Il ajoute même, toujours en 1991 : « Il n’y a pas de [...] limites à la capacité d’absorption de la planète susceptibles de nous bloquer dans un avenir prévisible. Le risque d’une apocalypse due au réchauffement du climat ou à toute autre cause est inexistant. L’idée que le monde court à sa perte est profondément fausse. L’idée que nous devrions imposer des limites à la croissance à cause de limites naturelles est une erreur profonde ; c’est en outre une idée dont le coût social serait stupéfiant si jamais elle était appliquée » [2 ]. Avec Summers aux commandes, le capitalisme productiviste a un bel avenir.

Devenu secrétaire au Trésor sous Clinton en 1999, il fait pression sur le président de la Banque mondiale, James Wolfensohn, pour que celui-ci se débarrasse de Joseph Stiglitz qui lui a succédé au poste d’économiste en chef et qui est très critique sur les orientations néolibérales que Summers et Rubin mettent en œuvre aux quatre coins de la planète où s’allument des incendies financiers. Après l’arrivée de George W. Bush, il poursuit sa carrière en devenant président de l’université de Harvard en 2001, mais se signale particulièrement en février 2005 en se mettant à dos toute la communauté universitaire après une discussion au Bureau national de la recherche économique (NBER) [3]. Interrogé sur les raisons pour lesquelles on retrouve peu de femmes à un poste élevé dans le domaine scientifique, il affirme que celles-ci sont intrinsèquement moins douées que les hommes pour les sciences, en écartant comme explications possibles l’origine sociale et familiale ou une volonté de discrimination. Cela provoque une grande polémique [4] tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’université. Malgré ses excuses, les protestations d’une majorité de professeurs et d’étudiants de Harvard l’obligent à démissionner en 2006.

Si sa responsabilité dans la situation actuelle n’est pas encore avérée, sa biographie consultable sur le site de l’université de Harvard au moment de sa présidence affirme qu’il a « dirigé l’effort de mise en œuvre de la plus importante déréglementation financière de ces 60 dernières années ». On ne saurait être plus clair !

« The Economist », l’hebdomadaire des spéculateurs de la City, appelait à voter Obama.
Troisième personnalité choisie par Obama, Timothy Geithner vient d’être nommé secrétaire au Trésor. Actuellement président de la Banque centrale de New York, il a été sous-secrétaire au Trésor chargé des Affaires internationales entre 1998 et 2001, adjoint successivement de Rubin et de Summers, et actif notamment au Brésil, au Mexique, en Indonésie, en Corée du Sud et en Thaïlande, autant de symboles des ravages de l’ultralibéralisme qui ont connu de graves crises durant cette période. Les mesures préconisées par ce trio infernal ont fait payer le coût de la crise aux populations de ces pays. Rubin et Summers sont les mentors de Geithner. Aujourd’hui, l’élève rejoint ses maîtres. Nul doute qu’il va continuer à défendre les grandes institutions financières privées, sourd aux droits humains fondamentaux, bafoués aux États-Unis comme ailleurs suite aux politiques économiques qu’il défend avec véhémence.

Prétendre re-réguler une économie mondiale déboussolée en donnant les leviers de décision à ceux qui l’ont dérégulée aux forceps revient à vouloir éteindre un incendie en faisant appel à des pyromanes.

[1] ] Des extraits ont été publiés par The Economist (8 février 1992) ainsi que par The Financial Times (10 février 1992) sous le titre « Préservez la planète des économistes ».

[2] ] Lawrence Summers, à l’occasion de l’Assemblée annuelle de la Banque mondiale et du FMI à Bangkok en 1991, interview avec Kirsten Garrett, Background Briefing, Australian Broadcasting Company, second programme.

[3] ] Financial Times, 26-27 février 2005.

[4] ] La polémique a été également alimentée par la désapprobation de l’attaque lancée par Summers contre Cornel West, un universitaire noir et progressiste, professeur de Religion et d’études afro-américaines à l’université de Princeton. Summers, sioniste notoire, dénonça West comme antisémite parce que celui-ci soutenait l’action des étudiants qui exigeaient un boycott d’Israël tant que son gouvernement ne respecterait pas les droits des Palestiniens. Voir Financial Times du 26-27 février 2005. Aujourd’hui, Cornel West, qui a soutenu Obama avec enthousiasme, s’étonne que celui-ci veuille s’entourer de Summers et de Rubin.

 


 
 

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